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La Convention sur les zones humides et l’ESA s’associent pour faire progresser l’observation de la Terre au service de la conservation des zones humides

24 juin 2025
vienna

Le 24 juin, le Secrétariat de la Convention sur les zones humides et l’Agence spatiale européenne (ESA) ont officiellement signé un mémorandum d’intention, lors de l’édition 2025 du Living Planet Symposium, à Vienne, en Autriche. Cet accord renforce leur collaboration existante et vise à utiliser les technologies d’observation de la Terre au service de la conservation mondiale des zones humides.

L’observation de la Terre désigne l’utilisation de technologies satellitaires et de systèmes de détection aéroportés pour surveiller et collecter des données sur la surface et l’atmosphère de la Terre. L’analyse de ces données permet de mieux cartographier et suivre les changements dans les écosystèmes, notamment les zones humides, de mieux comprendre les conditions environnementales et d’éclairer les prises de décisions.

« Notre partenariat avec l’ESA va au-delà du simple ajout de données d’observation de la Terre à notre approche. Il transforme la manière dont nous collaborons avec les pays pour cartographier, comprendre et protéger les zones humides », a déclaré Mme Musonda Mumba, Secrétaire générale de la Convention sur les zones humides. « En intégrant ces technologies, nous obtiendrons la précision nécessaire pour dépasser les hypothèses générales et offrir des informations exploitables qui pourraient considérablement améliorer la gestion des zones humides. »

Le mémorandum d’intention définit les principaux domaines de coopération et met l’accent sur l’élaboration d’outils et de méthodes pour l’inventaire, le suivi et la restauration des zones humides. L’expertise de l’ESA en matière d’observation de la Terre contribuera à renforcer les travaux de la Convention sur l’élaboration d’inventaires nationaux des zones humides et à améliorer le suivi des zones humides d’importance internationale (Sites Ramsar). L’accord met également l’accent sur l’intégration des données satellitaires, in situ et modélisées, afin de garantir la transparence, la qualité et l’intégrité scientifique des efforts déployés en faveur des zones humides.

En s’appuyant sur plus de deux décennies de collaboration informelle entre l’ESA et la Convention, le mémorandum aidera les pays à utiliser plus efficacement les données d’observation de la Terre, en particulier dans les régions aux ressources limitées. En améliorant le suivi des zones humides et en fournissant un appui technique, ce partenariat permettra aux pays de mieux relever les défis auxquels sont confrontés leurs écosystèmes de zones humides.

« Nous sommes heureux d’officialiser notre collaboration avec la Convention sur les zones humides à travers ce mémorandum d’intention. L’observation de la Terre offre des outils précieux pour améliorer la gestion des zones humides, en fournissant des données cohérentes et évolutives pour l’inventaire, le suivi et la restauration des zones humides », a affirmé Mme Simonetta Cheli, Directrice des Programmes d’Observation de la Terre à l’ESA. « Nous sommes impatients d’intensifier nos efforts pour soutenir les inventaires nationaux, améliorer le suivi des Sites Ramsar et aider les pays à mettre en place des initiatives de renforcement des capacités. »

Les données satellitaires de l’ESA contribueront à identifier les zones de restauration prioritaires, à mesurer les avantages écologiques et sociétaux et à suivre les progrès réalisés au fil du temps en matière de restauration des zones humides. Ces initiatives sont particulièrement cruciales pour les zones humides qui jouent un rôle clé dans l’atténuation du changement climatique et l’adaptation à celui-ci.

Le mémorandum d’intention soutient par ailleurs l’initiative GEO-Wetlands, un partenariat entre plusieurs organisations qui permettra un accès mondial aux données d’observation de la Terre, facilitera le partage des données in situ pour la validation des données d’observation de la Terre et proposera des orientations techniques aux pays. Ces mesures permettront de garantir que l’observation de la Terre continue à favoriser une conservation efficace des zones humides.

Pour ce qui est de l’avenir, les inventaires nationaux des zones humides et l’initiative GEO-Wetlands seront abordés à la COP15 de la Convention, qui se tiendra du 23 au 31 juillet à Victoria Falls, au Zimbabwe. L’initiative pourra ainsi obtenir davantage de soutien et de ressources afin de renforcer le rôle de l’observation de la Terre dans les efforts déployés pour protéger et restaurer les écosystèmes des zones humides.