Ramsar accueille Trois nouveaux sites islandais

04 avril 2013

Le Gouvernement de l’Islande, qui a inscrit son premier site sur la Liste des zones humides d’importance internationale en 1977, vient d’ajouter trois superbes nouveaux Sites Ramsar, portant ainsi son total à six. Comme le résume Laura Máiz Tomé, Conseillère assistante pour l’Europe au Secrétariat Ramsar, la Zone d’habitat protégé Andakill (Andakíll, Hvanneyri) (3086 hectares, 64°33’41”N-21°46’09”O), une réserve naturelle et zone d’habitat protégé, est un complexe de zones humides situé à l’estuaire du fjord de Borgarfjörður, avec deux cours d’eau, Hvítá et Andakilsá, le lac Vatnshamravatn et des plaines alluviales, des marais et des prés gérés. Le lac d’eau douce peu profond abrite plusieurs espèces d’oiseaux d’eau, notamment le tadorne de Belon Tadorna tadorna et le pygargue à queue blanche Haliaeetus albicilla. À marée basse, de vastes vasières, bancs de sable et de gravier offrent d’importants sites de nourrissage aux oiseaux d’eau.

Dans le fjord, il y a une péninsule formée d’affleurements rocheux en rangées et de vastes tourbières d’eau douce. Le long du Hvítá, des plaines alluviales ont été créées par des crues régulières contenant des charges de sédiments élevées et servent de zones de repos, de nourrissage et de nidification importantes aux oiseaux des zones humides tels que l’oie rieuse du Groenland Anser albifrons flavirostris. De l’autre côté de la péninsule, les plaines d’inondation de l’Andakilsá comprennent de vastes zones humides et des marais essentiellement utilisés pour le pâturage du bétail. Les principales fonctions hydrologiques de la zone humide sont la maîtrise des crues, la rétention de sédiments et de matières nutritives, le stockage du carbone et la stabilisation du littoral. Dans le site se trouvent un campus de l’Université agricole d’Islande et un Centre pour la recherche et la sensibilisation des visiteurs aux zones humides.





Le deuxième nouveau site, la Réserve naturelle de Gudlaugstungur (Friðland í Guðlaugstungum) (40 160 hectares, 64°57’00”N-19°16’00”O) est une des régions de zones humides les plus vastes des hauts plateaux centraux de l’Islande qui comprend une vaste mosaïque de cariçaies, de tourbières à palses et de bruyères plus sèches. Le site est traversé de petits cours d’eau et de rivières glacées, et les petits étangs sont abondants. Les zones humides sont entourées de buissons à saules nains riches en espèces avec une couverture importante de mousses et de lichens qui offre des habitats divers aux plantes, aux animaux et aux oiseaux. La zone humide de Guðlaugstungur abrite la plus grande colonie reproductrice de l’oie à bec court Anser brachyrhynchus au monde, que l’on estimait à 13 600 couples en 2002, soit plus de 25% de la population nationale et 18 à 21% de la population mondiale de cette espèce. Il n’y a pas de grandes structures artificielles dans la réserve, à l’exception d’une route en gravier et d’un refuge de montagne dans la partie nord-ouest. Actuellement, les agriculteurs ont des droits de pâturage et de pêche traditionnels. La région n’est pas habitée mais reçoit des touristes pendant l’été. L’érosion des sols et le surpâturage sont les principaux facteurs menaçant les caractéristiques écologiques du site.

Le troisième site, Zone de Snæfell et Eyjabakkar (Snæfells- og Eyjabakkasvæðið) (26 450 hectares, 64°43’00”N-15°32’00”O), comprend un parc national bien connu, une zone de gestion des habitats/espèces et une réserve naturelle situés sur les limites nord est de la banquise de Vatnajökull, dans la plaine alluviale fluvio-glaciaire formée par la rivière Jökulsá í Fljótsda qui coule à travers la dépression, au nord du glacier Eyjabakkajökull. De petits bassins et lacs, des cariçaies et des fagnes sableuses, des tourbières à palses, des cariçaies humides et des landes de mousse sont les principaux types d’habitats. Le site est une zone de mue d’été clé pour l’oie à bec court Anser brachyrhynchus. Les oiseaux nicheurs les plus communs des zones humides d’Eyjabakkar et des bruyères voisines sont le cygne chanteur Cygnus cygnus, le pluvier doré Pluvialis apricaria, le bécasseau variable Calidris alpina et le bruant des neiges Plectrophenax nivalis.

Il n’y a pas d’importantes structures artificielles dans la réserve à l’exception de la nouvelle station hydroélectrique de Fljótsdalsvirkjun. Les principales utilisations des terres dans le site sont le pâturage et un peu de tourisme. Parmi les facteurs qui affectent les caractéristiques écologiques du site, il y a l’érosion des sols et le réchauffement du climat qui réduit les glaciers, le pergélisol et les formations de palses.

Les Fiches descriptives Ramsar complètes et les cartes seront bientôt disponibles sur le Service d’information sur les Sites Ramsar de Wetlands International (http://ramsar.wetlands.org).