Les États-Unis inscrivent un complexe de tourbières du lac Supérieur

09 mars 2012

Le Secrétariat a le plaisir d’annoncer que les États-Unis viennent d’inscrire leur 31e Site Ramsar, les Fagnes de Kakagon et Bad River (4355 hectares, 46°39’N 90°41’O) sur les rives du lac Supérieur, dans l’État du Wisconsin. Il s’agit d’un complexe de zones humides pratiquement non touché par le développement et composé de fagnes, de tourbières et de lagunes côtières où l’on trouve la plus grande étendue de riz sauvage naturel sur les Grands lacs. La région est gérée par les autochtones et protégée en tant que zone de conservation par un plan de gestion intégrée des ressources placé sous la juridiction de la bande de Bad River de la tribu Chippewa du lac Supérieur.
 
On sait que le loup (Canis lupus) et le lynx du Canada menacé (Lynx Canadensis), deux espèces rares et timides, vivent dans ce site qui offre un habitat nécessaire et vital pour le nourrissage, le repos et la nidification de populations d’oiseaux migrateurs et résidents. L’un des deux derniers sites accueillant le pluvier siffleur (Charadrius melodus) en danger se trouve juste au nord, à Long Island. Le site protège aussi des étendues de riz sauvage qui sont de plus en plus fragmentées sur le lac Supérieur – comme il s’agit de la dernière vaste étendue de riz sauvage de toute la région des Grands lacs, il est d’importance critique de garantir la diversité génétique du riz sauvage du lac Supérieur.
 
Les populations autochtones fréquentent la région principalement pour y pratiquer le piégeage, la chasse et la pêche de subsistance et pour maintenir leurs techniques de récolte traditionnelles;  l’accès au site est exclusivement réservé aux membres de la tribu de Bad River et au personnel  chargé de la protection des ressources naturelles de Bad River. Les principales menaces proviennent des espèces envahissantes et d’un projet controversé d’activité minière dans la chaîne Penokee-Gogebic, en amont. Dans les zones environnantes, la qualité de l’eau pourrait aussi être affectée par les eaux usées municipales,  les systèmes sceptiques défectueux, les pratiques agricoles et d’exploitation du bois dans le bassin versant.





Photos: Tim Tynan