Le Liban désigne la Réserve naturelle des îles des Palmes comme site Ramsar

22 août 2001

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Le Bureau a été informé de l'inscription de la Réserve naturelle des îles des Palmes (415 hectares, 34°30'N et 35°46'E) par le Liban sur la Liste des zones humides d'importance internationale. Cette inscription a pris effet le 3 août 2001. La Réserve, située à environ 5,5 km au nord-ouest de Tripoli, se compose d'un groupe de trois îles plates de calcaire érodé, avec les îlots associés et la zone marine environnante, qui s'élèvent de un à 12 mètres au-dessus du niveau de la mer. La tortue caret Caretta caretta, en danger, vient pondre sur les plages de sable de ces îles et l'on trouve, peu fréquemment mais régulièrement, la tortue verte Chelonia mydas, menacée d'extinction, dans les mers environnantes. Il y a quelques années encore, on voyait régulièrement le phoque moine de la Méditerranée, espèce en danger, mais on ne l'observe plus que rarement aujourd'hui. Les nombreuses grottes et les rochers côtiers abrités offrent des lieux de frai importants aux poissons et environ 42 espèces d'oiseaux migrateurs (dont 6 figurent dans la Liste rouge de l'UICN) se nourrissent et se reposent dans les îles avant de rejoindre le Liban continental pour se reproduire. En hiver, il y a de l'eau douce dans des étangs intérieurs ; un puits, construit à l'époque des Croisades et associé aux vestiges d'une église bâtie par les Croisés en 1224, fournit de l'eau potable mais celle-ci est surexploitée et la salinité des sols augmente. On considère que la modification de la végétation due à la prolifération des lapins (14 spécimens ont été introduits en 1984 « par un écologiste mal informé ») est une menace pour la biodiversité. Le site a été déclaré « réserve naturelle » en 1992 et depuis 1998, les touristes peuvent s'y rendre en excursion ou pour y nager entre juillet et septembre. Il s'agit du 4e site inscrit par le Liban et du 1078e site Ramsar.