L’Albanie inscrit son secteur des lacs Prespa sur la Liste de Ramsar

03 juillet 2013

Le Gouvernement de l’Albanie a inscrit sa quatrième zone humide d’importance internationale – le secteur albanais du Parc international des lacs Prespa qu’il partage avec la Grèce et l’Ex-République yougoslave de Macédoine. Les limites du nouveau Site Ramsar, portant le nom de Lacs albanais de Prespa (Liqenet e Prespes Shqiptare) (15 119 hectares, 40°51’23”N- 20°56’43”E), suivent celles du Parc national d’Albanie pour les éléments aquatiques du site, composé d’un bassin de haute altitude (culminant à 2287 mètres), au sud-est de la péninsule des Balkans, dans la région biogéographique méditerranéenne.
 
Mme Laura Máiz-Tomé, conseillère assistante pour l’Europe au Secrétariat Ramsar, résumant la Fiche descriptive Ramsar, indique que le site comprend deux lacs interconnectés, Macro Prespa et Micro Prespa et se caractérise par des zones humides arborées, des marais d’eau douce saisonniers et des terres agricoles inondables, des rivières et ruisseaux permanents, des canaux de drainage, des sources d’eau douce et des systèmes hydrologiques souterrains de karst et de grottes. L’écosystème terrestre est dominé par le massif calcaire Mali i Thate (montagne sèche) qui s’étend en direction du sud depuis la frontière albano-macédonienne.
 
La faune et la flore ne se distinguent pas seulement par une grande diversité mais aussi par le taux d’endémisme élevé. Le site revêt une importance internationale pour la présence d’espèces d’oiseaux en danger au plan mondial comme le pélican frisé (Pelecanus crispus) et le pélican blanc (Pelecanus onocrotalus). On y trouve aussi des communautés diverses et endémiques de poissons, amphibiens et mammifères. Les lacs jouent un rôle important pour la recharge de la nappe phréatique et le piégeage des sédiments et, dans le site,  les principales activités économiques sont l’agriculture, l’élevage, la pêche, la foresterie et le tourisme.
 
Parmi les menaces pesant sur les caractéristiques écologiques, on peut citer l’eutrophisation résultant de pratiques agricoles intensives et l’introduction d’espèces de poissons exotiques pour la pêche récréative qui a contribué à la modification profonde de l’écosystème naturel des lacs. Un plan de gestion est en préparation.