La Guinée-Bissau inscrit l’archipel des Bijagós

30 janvier 2014

La Guinée-Bissau vient d’inscrire le grand Archipel Bolama-Bijagós (1 046 950 ha; 11°14’N 16°02’O), son deuxième Site Ramsar. L’archipel, qui est aussi une réserve de biosphère, possède les seules îles de delta actif sur la côte atlantique de l’Afrique de l’Ouest. Les vasières intertidales accueillent une des plus grandes populations de limicoles migrateurs du monde (plus de 870 000 recensés en 2001) sur la voie de migration de l’Atlantique est. Parmi ces visiteurs, on peut citer le courlis cendré (Numenius arquata), le bécasseau cocorli (Calidris ferruginea), l’huîtrier pie (Haematopus ostralegus) et le bécasseau maubèche (Calidris canutus). La reproduction et les premières étapes de croissance d’un grand nombre d’espèces de poissons sont favorisées par l’influence des remontées d’eau côtières et des estuaires, ainsi que par la présence de vastes mangroves. Le site abrite la plus grande colonie de tortues vertes (Chelonia mydas) d’Afrique et sert d’habitat à plus de 15 espèces vulnérables, notamment l’hippopotame (Hippopotamus amphibius), le lamantin d’Afrique de l’Ouest (Trichechus senegalensis), le perroquet de Timneh (Psittacus timneh), le dauphin à bosse de l’Atlantique (Sousa teuszii), la tortue luth (Dermochelys coriacea) et la tortue verte (Lepidochelys olivacea).

Comme le décrit Dede Amah du Secrétariat Ramsar, d’après la Fiche descriptive Ramsar, l’archipel assure aussi les moyens d’existence de ses plus de 32 000 habitants, qui pratiquent, sur une partie du territoire, la riziculture, la culture de palmiers et la pêche de subsistance, et utilisent d’autres secteurs à des fins culturelles et spirituelles. Les principales menaces pour le site sont la surpêche, le tourisme, l’exploration pétrolière offshore qui est en cours et l’exploitation de la bauxite dans les environs.