La Côte d’Ivoire désigne cinq sites côtiers

01 novembre 2005

Le Secrétariat Ramsar a le plaisir d'annoncer que la Cote d'Ivoire vient d'ajouter cinq nouveaux sites à la Liste des Zones Humides d'Importance Internationale, avec le soutien du gouvernement Suisse dans le cadre du Fonds Suisse pour l'Afrique et le soutien du Secrétariat Ramsar. Il s'agit du Complexe Sassandra - Dagbego, Fresco, Grand Bassam, des Iles Ehotilé - Essouman et N'ganda N'ganda. La surface totale des six sites Ramsar (les cinq nouveaux et le Parc National d'Azagny) atteint maintenant 127,344 hectares et inclut une large superficie des mangroves, une variété de types des zones humides identifiés par la Convention comme étant sous représentés sur la Liste Ramsar et qui devraient bénéficier d'une attention particulière lors des inscriptions.

Les sites sont importants soit du point de vue biologique ou socioculturel. Ils abritent un nombre d'espèces menacées, parfois charismatiques, telles que le chimpanzé, l'éléphant de forêt, l'hippopotame pygmée, diverses espèces de crocodiles et le lamantin. Ce sont des zones de nidification pour jusqu cinq espèces de tortues marines; notamment la tortue-luth, la tortue olivâtre, la tortue verte, la tortue caret et la tortue imbriquée y pondent leurs oeufs. Les sites sont également importants pour la nidification, le relais et l'alimentation de plusieurs espèces d'oiseaux d'eau.

Au niveau culturel, les deux sites de Grand Bassam et le Complexe Sassandra-Dagbego incluent des anciennes villes coloniales, qui ont un intérêt architectural et historique pour les nombreux touristes étrangers et locaux qui les visitent. L'importance des sites pour les populations autochtones est aussi notable, soit pour l'approvisionnement des ressources naturelles (poisson, bois d'œuvre et de service, plantes à usage médicinale, gibier, etc.) ou pour les activités religieuses et traditionnelles. Il s'agit des rites et rituels, mais aussi, par exemple, le peuple des Ehotilés croit qu'ils sont les enfants de la lagune qui porte le même nom. Bien que la majeure partie des sites soit relativement en bonne condition, il faut noter qu'un nombre d'impacts résultant des menaces telles que la surexploitation des ressources naturelles, la recherche pétrolière, la réduction des débits des fleuves à cause des barrages en amont et le développement tout azimut, est à prévoir dans l'avenir. Nous recommandons au pays, qui a maintenant désigné ces sites de profiter du " momentum " pour produire et mettre en oeuvre des plans d'aménagement (ce processus a déjà commencé) pour ces sites afin d'assurer leur utilisation rationnelle. Nous félicitons une fois de plus la Cote d'Ivoire pour avoir augmenté le nombre de ses sites, neuf ans après sa première désignation ! Nous remercions aussi le gouvernement fédéral Suisse pour son soutien continu aux pays Africains à travers le Fonds Suisse pour l'Afrique.

Lucia Scodanibbio
Ramsar

Pour des renseignements additionnels, les descriptions individuelles des sites sont disponibles en anglais ici.