Douzième Site Ramsar du Brésil

24 octobre 2013

Le Secrétariat a le plaisir d’annoncer que le Gouvernement du Brésil a inscrit le Parc national de Cabo Orange (Parque Nacional do Cabo Orange) (657 328 hectares, 03°38’59"N-51°11’24”O) à l’extrémité nord de l’État d’Amapá, près de la frontière avec la Guyane française, comme 12e zone humide d’importance internationale, portant la superficie totale du pays sous l’égide de Ramsar à plus de 7 millions d’hectares.

Comme le décrit brièvement Sara Casallas, du Secrétariat Ramsar, d’après la FDR d’accompagnement, le nouveau site comprend des prairies inondées de manière permanente ou saisonnière, uniques dans la région de l’Amazonie, ainsi que des mangroves, qui servent de frayères pour les poissons et jouent un rôle vital pour certaines des pêcheries les plus importantes du Brésil. Le site est riche en biodiversité et abrite des espèces menacées au plan mondial comme le saki noir (Chiropotes satanas), le sporophile de Maximilien (Sporophila maximiliani), la podocnémide de Cayenne (Podocnemis unifilis) et le caïman noir (Melanosuchus niger), entre autres.  À ce jour, on a recensé dans le parc 358 espèces d’oiseaux, 19 espèces de plantes et 54 espèces de mammifères.

Outre la biodiversité et les ressources d’eau, la production halieutique marine et estuarienne est essentielle pour l’économie du Brésil qui a fait de la région une des plus exploitées, avec la surpêche et la pêche illégale qui constituent les principales menaces pour le site. Parmi les autres menaces, on note la prolifération de l’espèce de crevette envahissante Macrobrachium rosembergii, la surexploitation de deux espèces de tortues (Podocnemis unifilis et Podocnemis expansa), et les feux de forêt.