Deux nouveaux Sites Ramsar côtiers pour le Honduras

09 avril 2013

Le Secrétariat a le grand plaisir d’annoncer qu’avec effet à la date de la Journée mondiale des zones humides 2013, le Gouvernement du Honduras a inscrit deux nouveaux sites côtiers importants sur la Liste de Ramsar. Le Honduras a désormais huit zones humides d’importance internationale sur la Liste, couvrant une superficie de 269 575 hectares. Comme le résume Mme Sara Casallas Ramirez, nouvelle assistante pour les Amériques au Secrétariat Ramsar, d’après les Fiches d’information Ramsar d’accompagnement, le Sistema de Humedales Cuyamel-Omoa (30 029 hectares,15°39’18”N-88°11’49”O) est un Parc national et un système de zones humides extrêmement varié et important qui a pour fonction de servir d’habitat à des espèces menacées telles que le lamantin des Antilles Trichechus manatus, le jabiru d’Amérique Jabiru mycteria, le poisson Epinephelus itajara, le crocodile d’Amérique Crocodylus acutus et deux espèces de tortues marines, la tortue cuir Dermochelys coriacea et la tortue imbriquée Eretmochelys imbricata. Le Parc et Site Ramsar, situé près du Site Ramsar de Punta de Manabique au Guatemala, comprend une partie du golfe du Honduras, la vallée de Cuyamel et une partie des montagnes de la Sierra de Omoa (culminant à 1628 m). Le site est également vital pour les espèces aquatiques, en particulier au tout début de leur cycle de vie et maintient les pêcheries du récif-barrière mésoaméricain sur lesquelles repose l’économie locale.
 
En outre, les zones humides abritent des populations d’oiseaux d’eau résidentes et migratrices ainsi que des populations de tortues marines qui dépendent des plages du site pour la ponte. Outre ses services écosystémiques, le site est essentiel pour la régulation de l’eau et la prévention de l’intrusion d’eau de mer et de la contamination des aquifères dans les zones côtières où vivent des communautés locales. L’expansion de l’élevage de bétail, le nombre croissant de plantations de palmiers à huile et le secteur de la construction en plein essor sont des menaces pour le site.
 
Le deuxième nouveau site, Sistema de Humedales de la Isla de Utila (16 226 hectares, 16°06’00”N-85°56’14”O), comprend le Parc marin des îles Bahía, qui compte deux zones marines spécialement protégées et un refuge de faune sauvage. L’importance du site qui comprend l’Isla de Utila et les eaux environnantes s’appuie sur les écosystèmes interdépendants et divers qui font partie du récif-barrière mésoaméricain et comprennent des récifs coralliens, des herbiers marins, des mangroves, des marécages, des lacs côtiers, des rives rocheuses, des eaux peu profondes hypersalées et des plaines d’inondation ainsi que des systèmes karstiques de surface et souterrains. Ces écosystèmes entretiennent de nombreuses espèces de la faune et de la flore, notamment des espèces en danger de tortues marines comme le caret Caretta caretta, la tortue verte Chelonia mydas et la tortue imbriquée Eretmochelys imbricata.
 
On y trouve aussi des espèces d’oiseaux, de poissons et de coquillages menacées présentant ce que l’on peut considérer comme la plus grande diversité du point de vue des habitats et des espèces de la région nord-ouest caraïbe du récif-barrière. Le Parc joue aussi un rôle vital en entretenant plusieurs espèces, notamment au tout début de leur cycle de vie. L’île d’Utila est une destination touristique importante et c’est aussi un site archéologique précieux et quasi inexploré car des tribus Chibcha et mésoaméricaines y ont vécu; le tourisme et le développement urbain sont de plus en plus considérés comme des menaces potentielles.

Sistema de Humedales Cuyamel-Omoa -- Aves en Laguna Temporal Barra de Motagua (Foto: Roger Flores)



Sistema de Humedales Cuyamel-Omoa -- Laguna de Jaloa (Foto: Roger Flores)