Déclaration de Martha Rojas Urrego, Secrétaire générale de la Convention sur les zones humides à l'occasion de la Journée mondiale des zones humides 2022
26 janvier 2022
Nous entrons dans une année charnière pour la biodiversité et le climat et la science ne peut pas être plus claire. Les zones humides sont vitales si nous voulons tenir nos engagements communs et mondiaux relatifs à la biodiversité, aux changements climatiques et au développement durable.
L’Édition spéciale des Perspectives mondiales des zones humides, récemment lancée par laConvention de Ramsar sur les zones humides, décrit les possibilités incomparables que peuventoffrir les zones humides – si nous prenons les bonnes mesures.
En effet, dans la lutte contre les risques climatiques, les zones humides sont nos écosystèmesles plus puissants.
Il n’y a pas de puits de carbone plus efficaces sur Terre que les tourbières et les systèmes de carbone bleu tels que les mangroves et les herbiers marins. À elles seules, les tourbièresstockent deux fois plus de carbone que toutes les forêts de la planète réunies. Pour parvenir à des émissions neutres, nous devons protéger ces écosystèmes et accélérer la restauration de ceux que nous avons perdus.
Certains pays, comme les Seychelles, le Costa Rica, l’Indonésie et le Royaume-Uni, montrent déjà l’exemple : ils ont inscrit des objectifs pour les zones humides dans leurs contributions déterminées au niveau national.
Les zones humides sont aussi des piliers du développement économique ainsi que de la santé et du bien-être humains.
Les zones humides intérieures – telles que les lacs, les cours d’eau, les marais – fournissent presque toute l’eau douce que nous consommons et dont l’économie dépend, et sont vitalespour le maintien de la qualité de l’eau. En absorbant et en stockant l’eau, elles atténuent aussiles inondations causées par les précipitations abondantes et fournissent de l’eau en saison sèche, empêchant le déclenchement de sécheresses.
Les zones humides marines et côtières en bonne santé – telles que les récifs coralliens, les mangroves et les herbiers marins –protègent les communautés côtières contre les tempêtes et les phénomènes climatiques extrêmes.
Ainsi, au Sénégal, la restauration de 45 000 hectares de mangroves est en cours pour protégerla communauté contre les tempêtes, fournir jusqu’à 18 000 tonnes de poisson supplémentaires par an et stocker 500 000 tonnes de CO2 dans les 20 prochaines années.
D’autre part, les zones humides abritent une riche biodiversité : 40% des espèces du monde vivent ou se reproduisent dans les zones humides. Mais plus d’un quart des espèces des zoneshumides sont menacées d’extinction.
C’est ainsi que les Parties contractantes à la Convention agissent pour protéger plus de 2400 zones humides d’importance internationale à travers le monde et mobilisent desinvestissements pour les zones humides pour obtenir des bénéfices multiples. Le Canada, parexemple, a investi plus d’un milliard de dollars dans des projets d’atténuation des catastropheset d’adaptation qui incluent la restauration des zones humides.
Malgré leurs valeurs et leurs avantages, les zones humides continuent de disparaître plus vite que tout autre écosystème et, depuis 50 ans, nous avons perdu 35 % des zones humides mondiales. Plus que jamais, il est urgent d’agir pour conserver et restaurer les zones humides.
L’Édition spéciale des Perspectives mondiales des zones humides, récemment lancée par laConvention de Ramsar sur les zones humides, décrit les possibilités incomparables que peuventoffrir les zones humides – si nous prenons les bonnes mesures.
En effet, dans la lutte contre les risques climatiques, les zones humides sont nos écosystèmesles plus puissants.
Il n’y a pas de puits de carbone plus efficaces sur Terre que les tourbières et les systèmes de carbone bleu tels que les mangroves et les herbiers marins. À elles seules, les tourbièresstockent deux fois plus de carbone que toutes les forêts de la planète réunies. Pour parvenir à des émissions neutres, nous devons protéger ces écosystèmes et accélérer la restauration de ceux que nous avons perdus.
Certains pays, comme les Seychelles, le Costa Rica, l’Indonésie et le Royaume-Uni, montrent déjà l’exemple : ils ont inscrit des objectifs pour les zones humides dans leurs contributions déterminées au niveau national.
Les zones humides sont aussi des piliers du développement économique ainsi que de la santé et du bien-être humains.
Les zones humides intérieures – telles que les lacs, les cours d’eau, les marais – fournissent presque toute l’eau douce que nous consommons et dont l’économie dépend, et sont vitalespour le maintien de la qualité de l’eau. En absorbant et en stockant l’eau, elles atténuent aussiles inondations causées par les précipitations abondantes et fournissent de l’eau en saison sèche, empêchant le déclenchement de sécheresses.
Les zones humides marines et côtières en bonne santé – telles que les récifs coralliens, les mangroves et les herbiers marins –protègent les communautés côtières contre les tempêtes et les phénomènes climatiques extrêmes.
Ainsi, au Sénégal, la restauration de 45 000 hectares de mangroves est en cours pour protégerla communauté contre les tempêtes, fournir jusqu’à 18 000 tonnes de poisson supplémentaires par an et stocker 500 000 tonnes de CO2 dans les 20 prochaines années.
D’autre part, les zones humides abritent une riche biodiversité : 40% des espèces du monde vivent ou se reproduisent dans les zones humides. Mais plus d’un quart des espèces des zoneshumides sont menacées d’extinction.
C’est ainsi que les Parties contractantes à la Convention agissent pour protéger plus de 2400 zones humides d’importance internationale à travers le monde et mobilisent desinvestissements pour les zones humides pour obtenir des bénéfices multiples. Le Canada, parexemple, a investi plus d’un milliard de dollars dans des projets d’atténuation des catastropheset d’adaptation qui incluent la restauration des zones humides.
Malgré leurs valeurs et leurs avantages, les zones humides continuent de disparaître plus vite que tout autre écosystème et, depuis 50 ans, nous avons perdu 35 % des zones humides mondiales. Plus que jamais, il est urgent d’agir pour conserver et restaurer les zones humides.
Nous savons que ces actions ont des avantages essentiels pour la nature et pour le milliard depersonnes qui en dépendent directement.
Actuellement, la communauté internationale prépare le Cadre mondial de la biodiversité pourl’après-2020 et s’engage à prendre des mesures plus énergiques pour le climat. Il est doncessentiel d’inscrire, dans les deux cas, des mesures qui contribuent à la conservation, àl’utilisation rationnelle et à la restauration des zones humides – pour avoir le plus d’impactpossible sur la nature, le climat et l’humanité.
L’Assemblée générale des Nations Unies a reconnu, l’année dernière, l’importance des zones humides et l’urgence d’agir, en proclamant le 2 février Journée mondiale des zones humides : le moment de sensibiliser à l’importance des zones humides pour un avenir durable et prospère.
La Journée mondiale des zones humides offre l’occasion de faire participer tous les acteurs, à tous les niveaux – pour renforcer et multiplier les actions pour les zones humides.
Que ce soit en devenant des champions de la conservation, en réorientant le financement public et privé, en transformant les pratiques agricoles, en réduisant les pertes d’eau, encontribuant aux efforts de restauration ou en soutenant les nettoyages locaux des zones humides, nous pouvons TOUS agir.
L’avenir, pour être durable et prospère, dépend de nos actes d’aujourd’hui. Tandis que nous célébrons ensemble la Journée mondiale des zones humides, je vous invite à valoriser, gérer, restaurer – et aimer les zones humides. En effet, pour inspirer le niveau d’action dont nous avons besoin en faveur des zones humides, nous devons attiser la flamme de l’appréciation denos écosystèmes les plus précieux.