Les tourbières


La moitié des zones humides de la planète sont des tourbières. La couche de tourbe qui les recouvre se compose de matière végétale accumulée depuis des milliers d’années sans être totalement décomposée compte tenu du milieu saturé d’eau dans lequel elle se trouve .

 

Les tourbières sont les stocks de carbone les plus efficaces par rapport à l’espace qu’elles occupent sur terre : ne couvrant que 3% de la superficie émergée, elles contiennent plus de carbone que toute la biomasse forestière du monde.

Lorsqu’une tourbière est drainée, la tourbe se décompose et libère le carbone dans l’atmosphère, sous forme de gaz à effet de serre. À l’échelon mondial, 15% des tourbières ont été drainées. Les 65 millions d’hectares de tourbières dégradées que cela représente couvrent moins de 0,4% des terres émergées mais sont responsables de 5% des émissions anthropiques de CO2.

Les tourbières non drainées, quant à elles, (couvrant plus de 300 millions d’hectares au total) piègent de l’ordre de 100 mégatonnes de carbone chaque année. Ces tourbières vivantes jouent un rôle important dans la régulation du climat mondial en accumulant le carbone dans leur sol tourbeux.

On peut arriver à réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre en réhumidifiant et restaurant les tourbières drainées ; les tourbières restaurées pourront recommencer à fournir d’autres services écosystémiques importants, comme la rétention de l’eau et les services relatifs à la biodiversité.

Instrument universel de la conservation des zones humides, la Convention de Ramsar joue un rôle majeur en soulignant la fonction des tourbières dans la régulation du climat et en stimulant leur conservation et leur restauration.

 À la 12e Session de la Conférence des Parties à la Convention (COP12), les Parties ont adopté la Résolution XII.11, Les tourbières, les changements climatiques et l’utilisation rationnelle : implications pour la Convention de Ramsar qui exhorte les Parties contractantes à prendre des mesures pour :
•    réduire la dégradation des tourbières;
•    promouvoir leur restauration;
•    améliorer les pratiques de gestion des tourbières et autres types de zones humides qui sont des puits importants de gaz à effet de serre; et
•    faire des tourbières des sites pilotes pour sensibiliser à la restauration, l’utilisation rationnelle et la gestion des tourbières dans le contexte des changements climatiques, de la protection des biotopes d’espèces spécialement adaptées et de l’approvisionnement en eau.

Atelier international de Vilm, 2016

En septembre 2016, un atelier international organisé sur l’île de Vilm (Allemagne) a examiné les progrès et contribué à l’application de la Résolution XII.11. Le rapport de l’atelier et la note d’information qui en est résulté, intitulée 30 good reasons to safeguard peatlands! (30 bonnes raisons de sauvegarder les tourbières) figurent ci-dessous (en anglais seulement); tous les exposés de la réunion sont à consulter ici.

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