Rapport de l’ONU : Les forêts du monde continuent de disparaître – il est urgent d’agir pour sauver leur biodiversité

26 mai 2020

Il est urgent d’agir pour sauver la biodiversité des forêts du monde alors que la déforestation et la dégradation atteignent des niveaux alarmants selon la nouvelle édition de La situation des forêts du monde publiée la semaine dernière.

Paru à l’occasion de la Journée internationale de la diversité biologique (22 mai), le rapport montre que la conservation de la biodiversité mondiale est hautement tributaire de la manière dont nous interagissons avec les forêts du monde et les utilisons.

Le rapport est publié par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en partenariat, pour la première fois, avec le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), et avec la contribution technique du Centre mondial de surveillance continue de la conservation de la nature du PNUE (PNUE-WCMC).

Il souligne que quelque 420 millions d’hectares de forêts ont disparu depuis 1990, par conversion à d’autres utilisations, même si le taux de déforestation a ralenti sur les trois dernières décennies.

La pandémie de COVID-19 a fait ressortir l’importance de conserver la nature et de l’utiliser de façon rationnelle, en reconnaissant que la santé de l’homme est liée à la santé des écosystèmes.

Selon l’Évaluation des ressources forestières mondiales 2020 de la FAO, mentionnée dans le rapport, malgré un ralentissement du taux de déforestation en une décennie, environ 10 millions d’hectares disparaissent encore chaque année par la conversion à l’agriculture et à d’autres utilisations.

« La déforestation et la dégradation des forêts se poursuivent à un rythme préoccupant, et contribuent de manière sensible à l’actuelle perte de biodiversité » déclarent QU Dongyu, Directeur général de la FAO et Inger Andersen, Directrice exécutive du PNUE dans l’avant-propos.

Le rapport propose une vue d’ensemble complète sur la biodiversité des forêts, ainsi que des cartes mondiales révélant les régions où les forêts regorgent encore de riches communautés animales et végétales, comme les Andes septentrionales et certaines parties du bassin du Congo, ainsi que celles où elles ont disparu.

Le rapport note que l’objectif d’Aichi pour la biodiversité qui visait à protéger au moins 17 % de la superficie terrestre de la planète avant 2020 a été atteint pour les forêts, même s’il faut encore faire des progrès pour garantir la représentativité et l’efficacité de cette protection.

Le PNUE-WCMC a mené une étude pour ce rapport qui montre que ce sont les forêts de feuillus sempervirents – celles que l’on trouve typiquement en zone tropicale – qui ont connu la plus forte augmentation de superficie forestière protégée. En outre, plus de 30 % de toutes les forêts pluviales tropicales, forêts sèches subtropicales et forêts océaniques tempérées se trouvent aujourd’hui dans des aires protégées.