Madagascar adhère à la Convention et inscrit le premier site Ramsar au titre de la Résolution VI.5

04 novembre 1998

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Le Bureau a le plaisir d’annoncer que le 25 septembre 1998, Madagascar est devenue 113e Partie contractante à la Convention sur les zones humides. Le traité entrera en vigueur le 25 janvier 1999 à Madagascar qui a inscrit deux sites sur la Liste des zones humides d’importance internationale. L’inscription du Lac Tsimanampetsotsa - qui comprend la Réserve naturelle intégrale de Tsimanampetsotsa et la zone située à l’ouest du lac sur une superficie de 45 604 hectares - est à marquer d’une pierre blanche. En effet, il s’agit du premier site Ramsar du type de zone humide ajouté à la Classification Ramsar par la Résolution VI.5 (1996) sur les zones humides karstiques souterraines.

Situé dans la province de Toliara à proximité du littoral sud-ouest et non loin d’Efoetse, le site est inscrit au titre des Critères 1(d) zone humide rare ou inhabituelle dans la région biogéographique et 2(a) ensemble significatif d’espèces rares, vulnérables ou menacées d’extinction. Les types de zones humides mentionnés sont: Q - Lacs salés/saumâtres/alcalins permanents et ZK - Systèmes hydrologiques souterrains karstiques et de grottes. Ce dernier critère est applicable car le long de la berge orientale du lac, le site est bordé de falaises calcaires contenant des grottes et des rivières souterraines d’eau douce où l’on trouve, entre autres, une espèce vulnérable de poisson aveugle, Typhleotris madagascariensis. La grotte Mitoho est un site sacré.

Le deuxième site malgache est le «Complexe des lacs de Manambolamaty», avec les lacs Soamalipo, Befotaka, Ankerika, et Antsamaka, qui couvre quelque 7491 hectares dans la province de Mahajanga dans le centre-ouest de Madagascar, non loin d’Antsalova. On y trouve 10% de la population mondiale du pygargue de Madagascar, Haliaeetus vociferoides, espèce endémique et «gravement menacée d’extinction», de même que la tortue d’eau douce endémique, Erymnochelys madagascariensis, en une population que le Comité national Ramsar de Madagascar estime être l’une des plus importantes de cette espèce en voie de disparition rapide dans l’ouest de Madagascar.

La Convention est heureuse d’accueillir Madagascar dans la famille de Ramsar et remercie tout particulièrement le WWF-Madagascar qui n’a pas ménagé ses efforts pour obtenir ce résultat.