Le Nigéria devient la 123 ème Partie contractante à la Convention

15 novembre 2000

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Le Bureau Ramsar a le très grand plaisir d'annoncer que, selon les informations communiquées par l'UNESCO, le Nigéria a terminé, le 2 octobre 2000, les formalités d'adhésion à la Convention amendée par le Protocole de Paris de 1982. En conséquence, la Convention prendra effet pour le Nigéria le jour même de la Journée mondiale des zones humides, le 2 février 2001. Le premier site Ramsar inscrit par la nouvelle Partie contractante est le complexe du lac Nguru (et le canal Marma) (58 100 ha) qui fait partie des zones humides de l'Hadejia Nguru situées dans le nord-est du pays, à cheval sur les limites entre l'État de Jigawa et l'État de Yobe.

Selon la fiche descriptive Ramsar, le complexe du lac Nguru (et canal Marma) comprend une plaine d'inondation sahélienne et un lac dont l'inscription sur la Liste de Ramsar est justifiée par le critère de représentativité (comprend toute la diversité de la flore et de la faune sahélo-soudaniennes), le critère de 20 000 oiseaux d'eau pour trois espèces au moins (Philomachus pugnax, Anas querquedula et Dendrocygna viduata) ainsi que le critère relatif aux poissons (avec environ 20 pour cent de la diversité des poissons du bassin du lac Tchad et environ un pour cent de tous les poissons capturés dans les masses d'eau douce intérieures du Nigéria; il y aurait aussi une espèce de Tilapia endémique). En saison humide, les crues jouent un rôle vital en rechargeant les eaux souterraines dont dépendent la ville de Nguru et tous les établissements situés le long du canal et du lac. Environ 200 000 personnes dépendent du site pour leur subsistance, en particulier pour l'approvisionnement en eau. La recherche pédagogique et l'écotourisme sont pratiqués de manière durable mais le pâturage, l'agriculture et la pêche exercent des pressions croissantes. L'expansion de l'herbe Typha envahissante qui supplante le riz de crue et les champs de maniocs, bloque les rivières et met les pêcheries en difficulté, est considérée comme un grave problème. Le Projet de conservation de l'UICN pour les zones humides de l'Hadejia Nguru possède des locaux de recherche et un centre d'information et encourage l'écotourisme par l'organisation de sorties en bateau. Les lignes directrices du projet sur l'utilisation rationnelle du site ont été acceptées par le gouvernement en tant que document de travail.

(La plaine d'inondation de l'Hadejia Nguru a fait l'objet d'une étude de cas instructive dans l'ouvrage de Ramsar intitulé «Évaluation économique des zones humides» de Barbier, Acreman et Knowler en 1997.) Il s'agit là de la 1038e zone humide d'importance internationale inscrite sur la Liste de Ramsar.