Le Libéria adhère à la Convention de Ramsar

21 juillet 2003

Le ministère des Affaires étrangères du Libéria a déposé les instruments d'adhésion de son pays auprès du Directeur général de l'UNESCO en janvier 2002 mais sans inscrire au moins une zone humide d'importance internationale sur la Liste de Ramsar (condition requise par la Convention). La Commission nationale de l'environnement du Libéria a proposé l'inscription du premier site Ramsar, le lac Piso, en juin 2003. L'UNESCO a donc avisé le Bureau Ramsar que les formalités d'adhésion ont été remplies le 2 juillet et que la Convention entrera en vigueur pour le Libéria le 2 novembre 2003.

Le lac Piso (76 091 hectares, 6°45'N-11°13'O) est une lagune côtière ouverte près de Robertsport à l'ouest de Monrovia et le plus grand bras d'eau de ce type sur le littoral du Libéria. Entouré de collines boisées (avec une des forêts pluviales tropicales les plus rares de la région), il est alimenté par plusieurs cours d'eau qui drainent des marécages au-dessus de la lagune, les plus bas d'entre eux étant sous l'influence de la marée et portant des mangroves. Il y a d'autres marécages à mangroves à l'arrière du cordon dunaire, à l'ouest de l'embouchure du lac et près d'autres embouchures de cours d'eau. Sur la langue de sable boisée qui sépare le lac de la mer, on trouve plusieurs petits lacs aux bordures marécageuses. Environ 38 communautés, comptant ensemble environ 7000 personnes, dépendent du lac Piso pour le transport, la pêche commerciale et non commerciale et le sable pour la construction. L'infrastructure agricole était bien développée avant le début des troubles civils de la décennie écoulée. Le site est une frayère et nurserie importante pour les poissons et les tortues marines. C'est aussi un lieu de repos et de nourrissage pour un grand nombre d'oiseaux de rivage et d'oiseaux de mer. On y trouve des mammifères tels que des antilopes, des céphalophes, des singes et des guibs harnachés, ainsi que quelques crocodiles.