Le Fleuve Sangha, site Ramsar à la Republique Centraficaine

19 novembre 2009

La République Centrafricaine a bénéficié d'une subvention Suisse pour l'Afrique pour le projet « création d'un réseau de sites Ramsar le long du fleuve Congo » en vue de terminer les modalités d'inscription de sa deuxième zone humide d'importance internationale. (Le Cameroun a déjà inscrit la « Partie camerounaise du fleuve Sangha » l'année dernière, dans le cadre du même projet).

Comme le résume Cynthia Kibata du Secrétariat Ramsar, le fleuve Sangha, en République Centrafricaine (275 000 ha, 02° 40'N- 16° 15'E) un parc national et une réserve naturelle, est remarquable par la présence de vastes superficies de forêts denses périodiquement inondées, avec des cours d'eau, des marais et des lacs. Le site est connu pour le rôle qu'il joue dans le maintien de la diversité biologique en entretenant une flore comme le raphia qui sert aussi à la fabrication locale de vin de raphia et une faune variée : éléphants, chimpanzés, hyènes, crabes d'eau douce et tortues, parmi beaucoup d'autres.

Il joue aussi un rôle de maîtrise et de prévention des inondations dans la région. Ces valeurs hydrologiques importantes garantissent que les activités rémunératrices dont dépendent les communautés locales – pêche, chasse, tourisme de safari, sylviculture, agriculture de subsistance, mines de diamants et recherche scientifique – sont relativement protégées durant la saison des pluies. Les activités minières qui ont lieu en amont du site sont très préoccupantes car elles entraînent l’envasement du fleuve et, partant, une diminution des zones où les poissons peuvent se réfugier durant la saison sèche.

Le site est intégré dans un projet transfrontière avec le Cameroun et le Congo qui suppose l'organisation de patrouilles conjointes pour lutter contre les braconniers dans la « Réserve spéciale Dzanga Sangha ».