Bolivie - le WWF se félicite de la création de la plus grande zone protégée en Amérique latine

18 septembre 2001

Boliva

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Communiqué de presse

Eau douce: le WWF se félicite de la création de la plus grande zone protégée en Amérique latine

GLAND, Suisse - Le WWF s'est félicité aujourd'hui de l'inscription, par le gouvernement bolivien, de trois zones humides sur la liste de la Convention de Ramsar. Totalisant une superficie de 46'000 kilomètres carrés - soit un peu plus que celle de la Suisse - ces zones humides représentent le plus vaste écosystème d'eau douce protégé en Amérique latine.

Situées dans le département de Santa Cruz, les zones humides de Bañados del Izozog-Rio Parapeti, El Palmar de las Islas-Salinas de San José et du Pantanal bolivien abritent d'importantes populations d'espèces animales et végétales menacées dans le reste du pays et ailleurs dans le monde. C'est le cas notamment du jaguar, du tapir, de la loutre géante de rivière ainsi que de l'ara hyacinthe. De plus, chaque site constitue un important réservoir d'eau douce pour les populations humaines avoisinantes.

"La désignation de ces sites Ramsar est un immense succès tant pour la protection de la nature que pour les communautés locales," estime le Dr Claude Martin, directeur général du WWF International. "L'impressionnante étendue de terre et d'eau qui est ainsi protégée permet à elle seule d'atteindre près de 10 pour cent des objectifs du programme "Eaux vivantes" du WWF."

La décision du gouvernement bolivien a été reconnue par le WWF comme un "Cadeau à la Terre" - le premier pour l'eau douce en Amérique latine. La Bolivie devient en outre le deuxième pays à lister une superficie aussi vaste de zones humides depuis la signature de la Convention de Ramsar il y a trente ans. La désignation d'un site Ramsar implique que le gouvernement intéressé s'engage au double niveau local et national à mieux préserver les zone humides concernées et à en utiliser les ressources naturelles de manière réfléchie. Cela signifie que tout projet de développement tel que voie navigable, canal d'irrigation ou de drainage, pipeline ou autoroute soit sérieusement planifié et fasse l'objet d'une étude d'impact sur l'environnement rigoureuse. C'est un aspect particulièrement important pour le Pantanal bolivien, confronté à divers mégaprojets, comme la voie de navigation Paraguay-Parana, dont la construction nécessiterait des déboisements et l'assèchement de rivières dans la région.

"Les acteurs locaux, tels que les autorités municipales, les communautés indigènes, les paysans et les propriétaires terriens ont bien accueilli la désignation de ces sites," souligne Roger Landivar, représentant du WWF en Bolivie. "Ils ont montré non seulement de l'intérêt mais également de l'engagement et l'espoir de participer à la protection de ces écosystèmes tout en accédant aux ressources naturelles qu'ils recèlent."

Le Pantanal bolivien est une mosaïque de lacs, de rivières, d'étangs, de plaines inondées, de forêts sèches et de palmiers. Il régule le cycle des inondations et des sécheresses dans une grande partie de l'est bolivien et héberge au moins 197 espèces de poissons, plus de 70 espèces d'amphibiens et de reptiles, plus de 300 espèces d'oiseaux et plus de 50 espèces de grands mammifères.

Le système de zones humides d'El Palmar de las Islas-Salinas de San José est la seule source d'eau dans une importante région du Chaco. Ses alentours ont été traditionnellement et quasi exclusivement utilisés par la communauté indigène des Ayoreo.

Egalement situées dans le Chaco, les zones humides de Bañados del Izozog-Rio Parapeti sont reliées au bassin amazonien et forment un corridor biologique et génétique. Elles sont une source vitale d'eau pour la communauté indigène des Izoceña.

Pour tout renseignement complémentaire:
Ana Alicia Eid, WWF Bolivie, tél.: + 591 3 325416 ; + 591 3 331366 or + 591 3 365326
Olivier van Bogaert, WWF International, tél.: +41 22 364 95 54 ; e-mail: ovanbogaert@wwfint.org