L’Équateur fait du complexe de zones humides de Cuyabeno-Lagartococha-Yasuní le plus grand Site Ramsar du pays

14 juin 2018
Complejo de Humedales Cuyabeno Lagartococha Yasuní

L’Équateur vient de faire du complexe de zones humides de Cuyabeno-Lagartococha-Yasuní sa 19e zone humide d’importance internationale (Site Ramsar n° 2332). Situé dans la région biogéographique de l’Amazone, ce site forme un corridor entre la Réserve naturelle de Cuyabeno au Parc national Yasuní, l’un des hauts lieux de la biodiversité les plus importants au monde.

Ce complexe majeur comprend plusieurs types de zones humides, y compris les forêts inondables de Cuyabeno, des cours d’eau permanents, des lacs et des étangs. D’une superficie de plus de 770 000 hectares, il s’agit du plus grand Site Ramsar d’Équateur.

Le site compte quelque 1500 espèces de plantes, 600 espèces d’oiseaux et 167 espèces de mammifères. Il abrite plusieurs communautés écologiques, dont une communauté de palmiers-bâches ou « morete » (Mauritia flexuosa), et des espèces végétales endémiques et vulnérables telles que les plantes terrestres Reldia multiflora ou Nautilocalyx glandulifer. La présence sur le site de mammifères aquatiques menacés tels que le lamantin d’Amazonie (Trichechus inunguis), la loutre géante (Pteronura brasiliensis) ou les dauphins d’eau douce (Inia geoffrensis et Sotalia fluviatilis) est particulièrement remarquable.

Des communautés appartenant à six peuples autochtones de l’Équateur (Cofán, Kichwa, Huaorani, Shuar, Secoyas et Sionas) dépendent directement des ressources naturelles du site. Il constitue une source d’eau douce et joue un rôle important dans le cadre de différentes activités comme le tourisme ou la pêche. Les opérations de prospection et de forage de pétrole et de gaz naturel, la chasse et la pêche, la présence d’espèces envahissantes et les changements dans l’utilisation des terres figurent parmi les principales menaces qui pèsent sur le site.